Un CHSCT sous tension!

Le 12 juillet à 10h30 s’est réuni le CHSCT, une tension était logiquement palpable, vu que ce fut notre premier face à face avec le directeur depuis que notre organisation a dénoncé publiquement les problématiques de management et d’organisation notamment liées aux demi-postes que la direction a voulu mettre en place lors de la réorganisation fin 2017.

Fidèle à lui-même notre DDSIS a pratiqué la technique de l’autruche en plantant sa tête dans le sable, afin de ne pas voir les problèmes. Une nouvelle fois, celui-ci considère que ce ne sont que des cas isolés, non liés à sa méthode de management et sa réorganisation.

Dès le début de la réunion, une joute verbale a eu lieu entre notre organisation et le Colonel. Plutôt que de reconnaitre d’éventuels dysfonctionnements et d’essayer de trouver des solutions qui pourraient améliorer les conditions de travail, celui-ci a campé sur ses positions en envisageant l’éventualité de demander une contre-expertise de la commission de réforme, voire une contre-expertise de la contre-expertise, si celle-ci n’était pas en faveur de l’administration.  Nous notons bien la volonté d’acharnement de notre directeur qui ne fera qu’exacerber les tensions déjà existantes.  Notre organisation a de nouveau demandé la suppression en priorité du demi-poste rattaché au directeur qui est TOTALEMENT inutile, vu que celui-ci a déjà une secrétaire de direction à temps plein !

En accord avec FA (représentée par Laurent Lavielle), nous demandons une expertise des postes en direction et notamment sur la quantité et la durée de travail à fournir afin de répartir au mieux les charges et de soulager certains groupements qui sont en difficulté (Logistique, RH, Administration Général…)  Au-delà de toutes ces discussions, nous ne pouvons que constater que le manque d’effectif est généralisé à l’ensemble du SDIS 87, que ce soit en PATS, en officiers et surtout en personnel dans les CIS. Jusqu’où ira l’économie ? Jusqu’où ira la politique de la statistique et du chiffre ? Jusqu’à l’irréparable ?

Le 2ème dossier fut abordé avec plus de sérénité et de calme, avec une validation commune concernant le document unique obligatoire dans toutes les collectivités.  Celui-ci n’est plus adapté et mérite un toilettage en profondeur, chose qui sera effectuée au fur et mesure des prochains CHSCT. Nous nous attacherons à ce que les RPS aient une place prépondérante dans ce document unique, afin que l’ensemble du personnel voit ses conditions de travail nettement améliorés.

Le 3ème sujet concernait l’exposition aux fumées des sapeurs-pompiers avec des essais de protocole de décontamination au niveau du CIS Beaubreuil qui travaille depuis plusieurs mois sur ce sujet. L’inquiétude la plus grande de nos administrateurs n’était pas une éventuelle contamination de nos pompiers par les fumées mais bien le coût (surcoût) financier que cela pourrait engendrer ! Comme toujours pour notre organisation: les secours ont un coût, mais la vie n’a pas de prix ! 

Nous nous doutons bien que notre DDA nous trouvera de jolies statistiques et chiffres nous disant : « que le pourcentage de temps d’exposition aux fumées lié à l’extrapolation du faible nombre d’incendies engendré par la sollicitation individuelle des microparticules cancérigènes ne nécessite absolument pas un investissement qui pourrait protéger notre personnel ! »

Dans les questions diverses, les seules bonnes nouvelles qui nous ont été confirmées sont que le CTA/CODIS miroir ne sera pas installé à Beaubreuil, ce qui va permettre dès la rentrée prochaine d’engager des travaux de rénovation et de réaménagement de la cuisine pour qu’enfin le personnel de garde puisse manger dans des conditions décentes.

En conclusion, notre organisation dénonce toujours le manque de dialogue social avec notre DDSIS, l’approximation des préparations en aval des dossiers, et surtout le manque de pédagogie pour essayer que les changements se passent au mieux. Nous dénonçons également la politique du chiffre et de la statistique avec une déshumanisation totale de l’ensemble du personnel.   Les exemples sont maintenant légion dans notre SDIS : la GIA, qui pourtant est un formidable outil d’anticipation, a été imposée aux SPV sans préparation pédagogique et ce du jour au lendemain entrainant un refus et une méfiance malheureusement bien légitime ; les demi-postes en direction furent également imposés sans étude préalable des réels besoins et des tensions que cela pourrait créer, et le dossier des  professionnels en 12 heures dans les CIS volontaires semble suivre le même chemin dans la précipitation et le flou, ….  Sans contre mesure concrète et avancée notable de notre direction, la rentrée risque fort d’être mouvementée. Notre organisation syndicale est plus que jamais mobilisée afin d’empêcher le navire de sombrer.

 

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